Saint Hubert se fâche

   Dans ce roman du terroir, j'ai voulu montrer ce qu'était la vie, fin XIX siècle, avec ses plaisirs et ses drames, dans une nature encore intacte. L'existence n'était pas une partie de plaisir, les guerres, les maladies, les conflits entre villageois étaient là et l'alcool coulait à flots dans une vie parfois nonchalante, souvent endiablée.

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Dans cette chronique du Dauphiné et ces 416 pages, j'ai voulu montrer, fin XIX siècle la nature encore indemne des atteintes du modernisme et de ses nuisances qui nous mènent, sans tapage, lentement à la triste condition d'individus enfermés dans le béton. Et peut-être à notre perte.

J'ai aussi tenté de réhabiliter un peu la chasse qui a si mauvaise presse de nos jours. Je reconnais, par contre que ses détracteurs n'ont pas tort dans tous les cas... Donc, il faut se restreindre, se modérer dans toute activité, tout est là ! A bien y réfléchir, nous autres Sapiens, à cette heure, ne serions pas ici présents, à lire et à écrire sans elle, la chasse. Depuis l'Europe glacée d'il y a quelques dizaines de milliers d'années, la chasse représente le premier sujet de préoccupation, la survie de l'espèce passe par elle. Sans gibier, et donc sans chasse, l'homme de Cro-Magnon ne pouvait penser survivre, au fil des changements climatiques.

Dans la mesure du possible, je me suis efforcé de reproduire ce que pouvait être l'existence de nos ancêtres en campagne, au rythme des saisons dans le dernier quart du XIX siècle, période peu exploitée par les écrivains actuels, à cheval sur le deuxième et troisième millénaire. Egalement de traduire l'état d'esprit de la population, après la débâcle de 1970 et les massacres de la Commune, dans une France en plein essor industriel.

Si les querelles se multiplient tout au long du roman, ce n'est pas nécessairement un effet de noirceur de ma part. Ce n'est que le reflet de la société française qui recherchait avant tout la jouissance immédiate et traquait le fait divers après les contraintes et les cadences de travail accablantes.

En tout cas, dans ce roman, la part belle revient à la nature; sans oublier les personnages célèbres de la région et les "monstres" de la littérature de l'époque. Vous remarquerez que j'ai envoyé dans ce Saint-Hubert de nombreuses allusions à la bête du Gévaudan; l'énigme la plus difficile à résoudre de l'histoire de France. Un travail immense d'investigateur dans le passé...


   

Frédéric II de Prusse 


Frédéric II De Prusse Berlin 24-01-1712 - Postdam 17-08-1786. Parents : Frédéric-Guillaume Premier De Prusse + Sophie De Hanovre.

Son père et sa mère sont de caractère diamétralement opposé. La reine est agréable et fait preuve de beaucoup d'éducation. Quant à Frédéric-Guillaume, ce père détesté se conduit en brute aboutie et maltraite dès l'enfance le futur monarque Frédéric. Au point que ce dernier, adolescent, se prépare à fuir en Angleterre avec son ami Hans Von Katte. Mais, leur tentative de fuite est déjouée et tous deux se voient jetés en prison. Après le jugement et le verdict, Frédéric-Guillaume "le roi sergent" forcera son fils à assister à la décapitation par l'épée de son "fiancé" ou "protégé". Ce qui marquera le prince pour toujours. Par la suite, Frédéric se voit marié, en 1733 à Sophie De Hanovre, dont il ne fera jamais grand cas et semblera presque l'ignorer. Les femmes ne seront jamais sa grande préoccupation... Au fil des années, une amélioration relative s'installe entre le roi sergent et son fils (qu'il qualifie d'efféminé) lorsque le père s'aperçoit que le jeune Frédéric a des dispositions pour la chose militaire. A la mort de Frédéric-Guillaume, en 1740, voilà notre étrange touche à tout, musique, poésie, littérature, art... proclamé roi de Prusse. Le contact avec Voltaire est encore loin.
Maintenant, le temps est venu pour lui de faire ses démonstrations guerrières qui vont le mettre à l'épreuve pendant une longue période. La Prusse est un petit royaume et possède une armée peu nombreuse, mais bien équipée, rapide, efficace et disciplinée. Frédéric se trouve engagé dans la guerre de succession d'Autriche, après son coup de main sur la Silésie. Puis, viendra la guerre de sept ans, contre deux ennemis de taille, la France et l'Autriche. Pendant ce conflit, il signera sa principale victoire (parmi d'autres) à Rossbach, le cinq Novembre 1757, grâce à sa roublardise, son art de la dissimulation et sa pensée supérieure, avec seulement 22000 hommes de troupe, contre 50000 coalisés. Les années de conflit se poursuivent, Frédéric est souvent réduit à la défensive, par le manque de personnel. Pourtant, l'édifice tient encore... Plus pour longtemps devant tant d'ennemis, aux Français et Autrichiens se sont joints Russes et Suédois. La Prusse est épuisée par ces années de combats et de dévastations. L'armée prussienne échappe de peu au désastre et Frédéric frôle plusieurs fois la mort sur le terrain. Des idées de suicide viennent au jeune monarque isolé. Le hasard, comme souvent viendra jouer sa partition et sauver une situation quasi désespérée. L'Impératrice de Russie vient de mourir; lui succède Pierre III, qui lui est favorable à Frédéric De Prusse. Il était temps ! L'épisode guerrier est terminé. Pour l'anecdote, Frédéric II De Prusse, par son génie et sa clairvoyance, était la grande référence de Napoléon. L'Empereur déclarera, après une campagne victorieuse en Prusse, de devant son portrait "Messieurs, voyez, si lui était encore là, nous ne serions pas présents".
Le personnage peut alors exercer ses nombreux talents dans d'autres domaines. On l'appelle "le roi philosophe", amoureux de la culture, de la langue française, il aime s'entourer de gens de lettres, de penseurs, de musiciens... Tout en restant au service de son état, il se montre diplomate efficace; le "despote éclairé" améliore commerce, transport et facilite l'accès à l'école. Il a le sens du détail et veille à tout. Par despote éclairé, il faut entendre, non pas tyran, mais celui qui est le seul, après concertations à prendre la décision finale pour le service de l'état. Si Frédéric y parvient à merveille, ça ne sera pas le cas de ses successeurs qui n'avaient pas son envergure. Par exemple, à travers ces siècles de grande violence, la suppression de l'abominable question, pour obtenir des aveux; il sera quand même le premier souverain en Europe à faire abolir la torture. Il n'a pas d'attrait pour la religion (il était peut-être agnostique), en revanche, il témoigne de la tolérance envers les différentes tendances; certainement pour ne pas se créer des conflits inutiles. De même, le faste, les honneurs, la vie de Cour et le protocole n'ont pas d'intérêt pour ce génial original et penseur. Quand à sa vie privée, Frédéric est toujours entouré de ses pages et ses lieutenants, tout semble démontrer une évidente homosexualité et une possible impuissance. Par la suite, ses successeurs n'ayant pas ses capacités joueront bien mal leurs rôles de despotes éclairés.
Venons en maintenant, en plein siècle des lumières, à l'idylle réciproque entre le roi de Prusse et Arouet (Voltaire), comme en témoigne leur correspondance fleuve (des centaines de lettres) qui aborde nombre de domaines. Voltaire, un peu à la baisse à Paris, accepte finalement de se rendre à Berlin, au service du prestigieux roi de Prusse. Les deux types les plus intelligents de la terre vont enfin se rencontrer !                          

Leur correspondance durera une quarantaine d'années. Voltaire vient se fixer à Berlin; il sera déçu, croyant devenir le conseiller du monarque. Le philosophe regagne la Suisse, puis la France après un court séjour en prison.



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