L'énigme de la bête du Gévaudan

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LA BETE DU GEVAUDAN INVESTIGATIONS DANS LE PASSE

   Pour débuter, revenons sur le parcours mouvementé de la bête, apparue aux alentours de juin 1764, sous le règne de Louis XV et qui fit régner la terreur pendant environ 3 ans dans les départements actuels de l'Ardèche, Lozère, Cantal, avec à son actif 100 à 130 victimes. Les pouvoirs publics réagissent et mettent en place de gigantesques battues qui toutes échoueront...Voyons comment les témoins qui ont vu la bête, se sont battus avec elle ou l'ont tirée la décrivent : Abaissée par l'avant, élevée par l'arrière (le contraire de la hyène), le pelage très fourni avec des « huppes » sur le sommet de la tête, couleur fauve, roussâtre, flancs zébrés de gris. Tache blanche en forme de cœur sur le poitrail qui est une caractéristique du chien, jamais du loup. Entre parenthèses, le loup de couleur rousse était totalement absent en France. Gueule et mâchoire énormes. Point important, il me semble, elle porte une raie noire sur toute la longueur du dos (pas par le fait d'être en colère et hérissée), ce qui n'est pas le cas des loups. Allure : Semble un peu lente au départ, puis extrêmement rapide, bondissante, à la manière d'un félin. Les procédés d'attaque de la tueuse (les tueuses ?) ressemblent aussi, en partie à ceux d'un félin, bien qu'elle fut un canidé avec 42 dents. Alors que le loup a tendance à chasser « à courre », elle s'embusque et observe les parties découvertes de la campagne, où elle sait qu'elle trouvera de jeunes bergers et bergères et leurs troupeaux. Elle se désintéresse presque totalement du bétail, c'est l'homme et non le mouton qu'elle recherche comme proie, et bien pour le dévorer. Ce qui ne l'empêche pas, certains jours où elle semble comme prise de folie meurtrière, après avoir avalé son quota de chaire humaine de continuer à attaquer des humains. Pourquoi ? La bête du Gévaudan semble des plus maligne, ne vient pas au poison et ne revient pas aux affûts montés autour des cadavres. Elle semble faire bon ménage avec les loups. 


   Dans cette inextricable énigme de la Bête, je présente d'abord les principaux personnages. Je veux réhabiliter D'Enneval, tant décrié (a tort), sur nombre de sites internet. Marc-Antoine de Vaumesle D'Enneval, de Vimoutiers est le meilleur louvetier du royaume, il est le second envoyé officiel chargé d'éliminer la bête en 1765. Si le premier envoyé, le capitaine Duhamel se fera détester par la population par sa brutalité. D'Enneval, le louvetier se mettra mal avec la noblesse locale qui le dénigre par écrit pour le faire évincer. Pour eux, il est impensable qu'un Normand, "un étranger" vienne leur rafler les primes et les honneurs. Le Normand aura quand même eu le mérite de tuer 17 loups pendant son séjour. Pourtant, à mon avis, il était bien près d'aboutir. Dixit D'Enneval père "... Mes chiens la chassent de mieux en mieux, je désespère pas d'aboutir..." Il n'aurait emmené avec lui, d'après les historiens sérieux que six dogues créancés uniquement sur le loup. Je le vois mal  commettre une erreur pareille, les dogues, tout à fait capables d'étrangler la bête ont peu de flair et il faut du temps, surtout en montagne pour qu'un chien, même le meilleur s'habitue et mémorise des odeurs nouvelles. Pourtant, quand il parle de ses chiens, il dit "mes limiers". Est-ce qu'il aurait fait venir d'autres limiers à loups, par la suite, de Normandie ou d'ailleurs ? D'après les déclarations des historiens de l'époque, après avoir été évincé au profit de François Antoine, un proche de Louis XV, et après la fin de l'affaire "D'Enneval, du fond de sa province continue à déclarer : Il y avait la bête, oui, mais il y avait autre chose." Donc, traduire : Il y avait une présence humaine dans l'ombre de la BDG. Je suis un peu surpris qu'à première vue, personne n'ait fait de recherches d'archives sur le personnage et surtout sur les écrits qu'il a probablement laissés par la suite. Ni ceux de son fils Jean-François présent lui aussi en Gévaudan.

   Parenthèse et question importante : Que fait, pendant les trois années de tueries de la bête, le baron Jean-Henri de Moret de Peyre, né en 1737; personnage le plus riche et le plus titré de la région ? Aucune chronique de l'époque ne mentionne la moindre ligne à son sujet. Il n'aimait pas les honneurs ?Etrange !

   D'Enneval remercié, arrive alors un troisième personnage, et pas des moindres, François Antoine, porte-arquebuse du roi, ce qui équivaudrait à un rang de ministre aujourd'hui. A son arrivée, la bête comme par défi, tue une fille de 16 ans, sous ses fenêtres au château du Besset, où il s'est installé. Très vite, on voit qu'il veut précipiter les choses pour se sortir du guêpier gabale. Perdu sur son propre terrain, sans cartes, il se procure probablement un loup énorme de 130 livres qu'il tuera lui même, de sa canardière, près de l'abbaye des Chazes, au-delà de l'Allier, secteur où la bête ne s'était jamais montrée. Ce monstre présente des blessures aux pattes avant. Pris au piège ? Sa correspondance avec Paris n'est qu'un discours flatteur de courtisan qui cherche à temporiser.

   Blessures et coups de fusil.

1764

- 8 octobre. Le premier la tire à dix pas, elle tombe sur le coup; le deuxième chasseur la tire à la même distance, elle tombe, elle se relève... Elle reçoit dans le bois un autre coup de fusil qui ne l'abat pas comme les deux premiers. Elle sort du bois, un autre chasseur la tire à environ cinquante pas, elle tombe à nouveau, se relève...(dix pas : presque à bout portant)

1765

- 7 février. Battue... Un des paysans la tire à balle forcée (canon rayé), la bête tombe au coup sur ses deux pattes de devant en poussant un grand cri...

-12 février. De La Védrines lui tire dessus à soixante pas (environ 45 mètres) et croit lui avoir cassé la patte arrière gauche...

- 1 mai. ... Le premier lui tire un lingot à 67 pas. Il l'abat sur le coup, elle se roule deux ou trois fois... L'autre la tire à 52 pas avec ses trois balles. A ce second coup, la bête tombe contre un rocher, se relève brusquement...

- 7 mai. Battue... Six coups de fusil tirés, un à trente pas à balle, elle ne fait que plier sous le coup, un autre lui tire à treize pas un coup de fusil chargé d'un lingot. La bête tombe, fait un tour et se relève tout de suite...

- 23 mai. ... Il tire sur la bête à 15 ou 18 pas un coup de fusil chargé de deux lingots. La bête tombe sous le coup, mais une minute après, elle se lève d'un bond et décampe...

- 22 mai ? ... Deux coups de fusil reçus à 20 pas... Les chiens à D'Enneval l'atteignent...

- Début septembre. Jean Gouny la tire à 20, 22 pas (plombs), ensuite elle s'est jetée sur lui...

Il faut être solide pour encaisser tout ça ! On remarquera que c'est pendant la période "D'Enneval", le Normand, qu'elle a reçu le plus de coups de feu. Ses battues se montraient quand même efficaces. Pendant la période de son successeur, François Antoine, la bête n'aura pas ces désagréments ! Les historiens, dans l'ensemble vous diront que les armes de l'époque n'étaient pas efficaces... Que la poudre était de mauvaise qualité... Pourquoi étaient-elles efficaces sur les loups et pas sur la BDG ? Les armes étaient faites pour tuer à la guerre comme à la chasse. Sinon, ils se seraient servis d'épieux ou de massues !


Les différentes bêtes dévorantes de l'Hexagone selon les chroniques des anciens historiens : Magné De Marolles - Le Couteulx De Canteleux - Delisle De Moncel - Le Verrier de La Conterie.

- Sarlat 1766 - Primarette 1747-1752 - Orléans 1709 - Lyonnais 1754-1756 - de Cinglais, de Caen ou d'Evreux 1632-1633 - des Cévennes 1809-1813 - de Touraine ou du Benais 1693-1694 - Auxerrois 1731-1734 - Dauphiné 1766.


   Laissons la  parole au dresseur jacques Jumentier
Le chien
Le meilleur ami de l'homme aurait il joué un rôle dans cette histoire, serait il aussi en quelque sorte notre meilleur ennemi ? .
Si aucune bête seule me paraît possible dans cette histoire et en tout cas, pas sur une aussi longue période. Pour ma part et dans la thèse d'une bête menée et protégée il est incontestablement un suspect idéal.
Ça peut paraître fou dit comme ça, pourtant dans notre vie urbaine, surpeuplée avec une police moderne et très présente sur le terrain, ces dernières années, combien d'enfants sont tombés sous les crocs de la bête ? Tués ou blessés nécessitant la mise en place de lois et d'interdictions.
Les contemporains de la bête ne l'accusent pas tout au juste il sert un peu dans les descriptions : « grand comme le plus grand chien de parc, fait comme un chien ..... »
Ce sont plutôt nos contemporains qui voient dans le chien un suspect plausible, Chevalley, R.F Dubois, Michel Louis pour les plus connus.
Lorsque nous pensons chien nous pensons à ces races très connus aujourd'hui comme les bergers Allemands, les lévriers ou les molosses, des animaux très typés, nous pouvons aussi pensez aux hybrides chiens /loups.
A l'époque des faits, combien de personnes du Gévaudan ont pu voir un dogue du Tibet ou d'autres chiens plus proche de notre pays vers l'Est par exemple. C'est bien de la que sont censés venir les loups « mangeur d'hommes »
Notre amie Christine villatele-koudinoff me demandait à quoi ressemblerait le produit du croisement d'un dogue et d'un Irish Wolfhound et je pense que ma réponse a du la décevoir.. ;
Je lui dit « probablement il tiendrait de l'un et de l'autre mais dans quelle proportion ? »
Comment savoir en effet il faudrait essayer ! Et pourquoi pas un grand chien de berger et d'un molosse ?
Objection votre honneur !
la bête est d'une taille, d'une force et d'une agilités que n'ont pas les chiens.
Le physique du chien peu varier à l'infini , la taille contrairement à ce que disent certains n'est pas rédhibitoire ; un dogue espagnol ou un Irish Wolfhound correspondent parfaitement aux descriptions de taille et de force de la bête du Gévaudan. ( 1 pieds )
Certains auteurs rejettent cette possibilité du chien tueur surtout, ils pensent que cet animal manquerait de puissance pour être la bête. ( Boyac, Louis Dechantal.)
La bête saute un mur de 3 pieds !!! (moins de 3 mètres) savent ils qu'un berger Belge Malinois de 60 cm au garrot pour 30 kilos saute facilement 2 mètres cinquante lors des concours en Ring ?
Vous avez déjà vu un lévrier Irlandais ou un matin Espagnol ? Ces chiens ont fait toutes les guerres aux cotés des hommes, pendant les assauts ces chiens ont brisés des charges de cavalerie combattu des guerriers puissants et armés, vous pensez vraiment qu'ils auraient du mal à tuer un gosse et de le traîner à couvert ?
Objection votre honneur !
Les chiens aboient alors que la bête ne le fait pas. (Michel Louis ...)
Contrairement au loups et aux chiens sauvages le chien par sélection humaine a acquit l'aboiement au fil du temps. Du importance capitale pour les chasseurs afin de suivre l'évolution de la traque et surtout pour la garde au ferme. Aussi pour prévenir d'un danger ou d'un soucis, mais comment ?
Et pourquoi nos chiens aboient tellement créant des problèmes parfois avec le voisinage.
Le chien aboie par frustration et aussi par mauvaise éducation (mais c'est un autre débat )
Les anciens pensaient qu'il fallait attacher un chien pour qu'il devienne un bon gardien en faite cela en fait juste des aboyeurs malheureuses bêtes privés de libertés .
En liberté ces chiens iraient au contact ou s' échapperaient .
Ce sont les chiens attachés ou derrière des grilles qui aboient par ce qu'ils sont tenus, bloqués sans échappatoire possible. Le même chien en liberté ne ferais que ces « boufff » en soufflant que les maîtres connaissent et apprennent à reconnaître. Vous imaginez un chien qui aboie bêtement avant de tuer sa proie ? Ou donner de la voie lorsqu'il piste sa proie ? Il va vite mourir de faim.
Non s'il n'est pas frustré et bloqué qu'il peut aller au bout de ses instinct il n'aboiera pas .
Dans le dressage des chiens d'attaque nous utilisons aujourd'hui les instincts naturels tels que :
Instinct de proie ; le fait de poursuivre une proie de l'attraper / Pas d'aboiement
Instinct d'attaque ; attraper la proie la tuer (secouement à mort )/ Pas d'aboiement
Instinct de garde ; protection du territoire, de la nourriture ou de la famille / Aboiement
De plus les soldats apprennent depuis toujours aux chiens de guerre le silence histoire de ne pas se faire repérer par l'ennemi. Regarder par exemple les chiens du RAID ou du GIGN leurs bergers Belges Malinois restent silencieux quoi qu'il arrive, ce type de dressage n'est pas nouveau.
Reprenons le cours
Les descriptions de la bête nous donne d'importantes informations visible de tous, par exemple nous savons par ce biais
_Qu'elle ressemble par certains points à un loup, museau pointu et oreilles droites longue mais basse rousse etc.
Créer un chien qui ressemble à ça pour un éleveur ce n'est pas trop difficile, des chiens puissants de couleur rousse avec du blanc les mâtins, les dogues sont porteur de ces couleurs l'Irish aussi.
Vous allez me dire que ces races ont les oreilles pendantes ? Et moi je vous dirais que les oreilles des chiens de guerre ou de protection sont taillées en pointe comme les Dobermans , les bergers de Beauce ou les Pit Bull « petites en forme de cornes !! » ça vous rappelle rien ?
_ que la bête se déplace surtout au galop
« elle ne va que par bonds »
Donc nous pouvons retirer de la liste tous les trotteurs c'est à dire TOUS les chiens de bergers et les LOUPS
Ces animaux sont des trotteurs infatigable et ils privilégient cette allure pour faire des parcours longs sans trop de fatigue .
Une bête monstrueuse
c'est ce que laisse penser le rapport Marin « une tête monstrueuse »
Ce rapport a le mérite de nous donner la taille des différents éléments de cette bête, souvent le lecteur a tendance à survoler le texte, pas facile d'accès . Les tailles données en pieds, pouces, lignes.
Pourtant utilisons cette aide pour avoir une idée de la bête tuée par Chastel
La tête.
Largeur du crâne : 6 pouces (16,2 centimètres )
Longueur du crâne : 6 pouces (16,2 centimètres)
Longueur du museau : 6 pouces (16,2 centimètres)
Monstrueux faut voir ...
Alors justement, pour voir j'ai mesuré certain de mes chiens ! Histoire de voir si ça match
Berger Allemand
Largeur du crane : 12 CM
Longueur du crane 10 CM
Longueur du museau 10 CM
Chien loup
Largeur du crane : 14 CM
Longueur du crane : 13 cm
Longueur du museau : 13 cm
Sharplaninatz
Largeur du crane : 18 cm
Longueur du crane : 17 cm
Longueur du museau : 10 cm
En faite celui qui est le plus proche c'est un puissant chien de protection de Yougoslavie le mien fait pas loin de 60 kg un bon mètre de haut et un sens de l'humour approximatif. Il serait parfait avec un museau plus long ce qui pourrait expliquer un croisement avec un chien avec un plus long museau, un lévrier par exemple.
Alors prenons un chien puissant, un chien de protection par exemple accompagnant troupeaux et voyageurs et croisons le avec un Irish Wolfhound, histoire d'avoir une bête tenant des deux.
Du lévrier une puissante arrière main donnant un galop puissant et une capacité de saut importante du molosse, une avant main puissante des pattes larges et fortes et des deux une sélection faite sur leurs aptitudes pour faire la guerre aux hommes. Taillons les oreille des chiots issue de cette union.
Et il n'y a plus qu'à les conditionner .
Comment a t-elle été conditionnée ?
Il ne s'agit pas ici d'un dressage comme nous avons l'habitude de voir aujourd'hui, avec un homme d'attaque, un beau terrain et des obstacles. La description des attaques le montre bien, la bête attaque d'instinct et non par dressage. Son dressage (ou conditionnement), c'est plutôt de lui faire haïr les humains, en tout cas les femmes et les enfants. Un conditionnement vise en effet à faire réagir un animal selon ce qu'il a apprit (avec son dresseur mais aussi par lui même).
Par exemple, si ce sont des enfants qui ont été utilisés pour persécuter l'animal, ils deviendront ses proies de prédilection. Donc si les attaques sont ciblées, au moins au départ, c'est uniquement suite au conditionnement . Envisageons un homme qui, : Soit enlève des enfants (fréquent à l'époque) Soit les piège en leurs promettant quelques pièces ou un bon repas . L'homme demande à l'enfant d'exciter la bête dans sa cage, de taper sur la grille, de piquer l'animal avec une longue baguette et autres persécutions du genre. Cela dure un jour, deux, puis trois, la bête n'est pas nourrie et plus ça va, plus elle développe de l'agressivité dès qu'elle voit les enfants. Au 4eme jour , la bête mourante de faim, pleine de frustration et de haine pour ces drôles qui viennent encore la harceler, est à bout ; il suffit alors à l'homme de balancer l'enfant dans la cage ! Ensuite on recommence régulièrement ! Vous pensez que j'ai inventé cette horreur ?
Brehm, dans sa "Vie des Animaux", illustre et explique de quelle manière, à Cuba et à Saint Domingue, on dressait les chiens à tuer les esclaves. On confinait ces animaux dans des chenils faits de grilles comme des cages . Jeunes, on les nourrissait du sang d'autres animaux, mais en petite quantité. Quand ils commençaient à grandir, on leur montrait, de temps en temps, au-dessus de la cage , un mannequin ressemblant à un esclave noir. Ce mannequin était bourré à l'intérieur d'entrailles et de sang . De ce fait, les chiens s'irritaient contre les grilles et à mesure que s'accroissait leur impatience, on rapprochait de plus en plus des barreaux l'effigie de l'esclave noir. Cependant, leur nourriture était réduite de jour en jour et, enfin, on leur jetait le mannequin. Tandis qu'ils le dévoraient avec une extrême férocité, cherchant à tirer les intestins, leurs maîtres les encourageaient avec des caresses. De cette manière, leur animosité à la vue des noirs se développait en proportion de leur attachement pour les blancs. Quand cette éducation était considérée comme complète, les chiens étaient envoyés à la chasse... Le malheureux esclave n'avait aucun moyen d'en réchapper. Ces limiers retournaient au chenil, les mâchoires barbouillées de sang. Remplacez les esclaves par des femmes ou des enfants et vous obtiendrez la Bête .
Les chiens de guerre
Certains spécialistes affirment que les chiens de guerre n'existaient plus à l'époque de la bête. Rien n'est moins vrai !
Pour la France
Les molosses de guerre étaient utilisés aussi bien pour les charges , afin de briser l'avance de l'ennemi - celui ci étant à pied ou à cheval - l'arrivée de la poudre modifia clairement l'utilisation des chiens. Ainsi, les armées adoptèrent les rangs de fusiliers à la place des unités lourdes, lansquenets, piquiers etc.... Les Turcs et leurs auxiliaires Slaves, aux XVII et XVIII siècles, lors des affrontements Russo-Turcs, utilisent des chiens de guerre. En 1778, les chiens Turcs mettent en fuite une patrouille autrichienne au cours du siège de Dubnitza . La France avait déjà rencontré de nouveaux les chiens de guerre lors du conflit de la Succession d'Autriche (1740-1748) . Louis XV et son armée (donc contemporains de la bête) firent face aux Anglais du Duc de Cumberland ; ces derniers et les écossais progressaient en colonne accompagnés de dogues. En 1798 et 1799, Bonaparte utilise des chiens lors de sa campagne d'Égypte. Les colonies Ibériques utilisaient toujours les dogues de Cuba en 1769 : les soldats employaient ces chiens pour contrer les natifs.
Charles X, à la fin de son règne, en 1830, fit utiliser des chiens de guerre par ses troupes coloniales lors de l'expédition d'Algérie , notamment contre le soulèvement des tribus ralliées à ABDEL KADER .
Au Second Empire, la France s'engage au Mexique. Au cours de cette période, en 1861 , les molosses sont utilisés pour lutter contre la guérilla par les soldats du colonel DUPIN (troupes de la contre-guérilla), ainsi que par la compagnie franche de ZACATECAS . Les journaux de l'époque condamnent l'utilisation des dogues de Bordeaux qui se taillent très vite une réputation de mangeurs d'hommes. Lors de la guerre de sécession, de 1861 à 1865, les molosses reprennent les charges : les illustrations des journaux d'époque montrent ces chiens (semblables à ceux des conquistadors) lors d'affrontement sudistes/nordistes .
Pour finir, un cas bien de chez nous : en 1155 , une garde canine fut créée à Saint-Malo, constituée de 24 dogues anglais lâchés en liberté la nuit dans les douves de la citadelle ; cette institution se perpétua jusqu'à la fin du XVIII siècle . Elle sera supprimée suite à un accident survenu sur une personne innocente qui fut dévorée par ces monstrueux molosses. De gros dogues furent longtemps utilisés par les ouvreurs des défilés du cercle celtique ''Quic en Groigne'' de Saint-Malo . Ils sont aujourd'hui remplacés par de beaux boxers biens moins belliqueux .
Pour les Amériques Lors de la conquête du Nouveau-Monde, les Espagnols avaient deux types de chiens de guerre : le
Dogue du Mexique, ou Dogue de Cuba, puissant molosse - métis de Dogue et de Bloodhounds et les lévriers (Galgos Corredor) tout aussi redoutables que les dogues.
Cortez, durant sa progression au Mexique, et Pizarro, lors de celle du Pérou, mettaient en ligne des meutes de chiens de guerre . Cette utilisation s'appelait "l'aperreamiento" : elle consistait à lancer les chiens sur les premiers rangs de l'ennemi .
Tous les historiens s'accordent à dire que Christophe Colomb avait mis en déroute des milliers d'indiens à Las Végas (Cuba) avec cent cinquante fantassins, trente cavaliers et vingt chiens de guerre.
Certains de ces chiens , appelés aussi perros de sangre (chien de sang), sont demeurés célèbres . Bernard Diaz Del Castillo dans son livre "Histoire véridique de la conquête de la Nouvelle Espagne", publié en 1632, parle du grand lévrier du capitaine Francisco de Lugo en ces termes : "les caciques du village demandent aux amis indiens venus avec nous de Tempoal, si ce chien est un lion, un tigre ou une bête à tuer les indiens".
L'histoire parle également de Bezerillo (« petit veau ») qui appartient à Diego de Salazar. Ce chien reçoit une paye de deux Réaux par mois et double ration de nourriture. Il s'est notamment illustré lors de la victoire sur le cacique Modomaca. Il est dit que : "ce chien s'approche des indiens prisonniers, en saisit un par le bras; ci celui ci se laisse faire, le chien ne lui fait aucun mal, mais s'il résiste, il l'égorge sur-le-champ". Bezerillo est mort dans un combat contre les indiens Caraïbes , criblé de flèches empoisonnées. Son fils, Leoncello (« petit lion »), appartenant au capitaine Vasco Nùnez de Balboa, est lui aussi, célèbre. L'historien Ferdinand Oviedo dit qu'il a, à son actif, l'exécution de plus de trois cents indiens livrés enchaînés à sa fureur . En 1514, il reçoit pour prix de ses services une part du butin de cinq cents castillans d'or ; ce qui a surtout enrichit son maître. Après s'être couvert de gloire, lors des explorations de l'isthme Darien par Nùnez de Balboa, il meurt comme son père sous les flèches.
Bien plus tard, les Espagnols d'Amérique du Sud dressent des chiens à la poursuite des esclaves. Ces chiens descendent des Dogues de Cuba . On raconte que le général anglais Walpole fit venir de Cuba une centaine de "chasseurs d'esclaves". Les espagnols entretiennent la férocité naturelle des meutes en les excitant contre un esclave noir ou indien qui, finalement, leur est donné en pâture.
Plus tard, en 1839, lors de la guerre en Floride et des affrontements sauvages entre les colons et les tribus indiennes Creeks, Natchez et Chactez, le général Zachary Taylor a envoyé contre l'ennemi des brigades accompagnés de chiens de race Bloodhounds qui se sont montrés d'une terrible efficacité.
Aux Philippines, les Américains utilisaient encore des chiens pour la guerre . En 1899, on peut lire dans un journal de l'époque: "les chiens utilisés sont de très forte taille, leur flair est extraordinaire". Habitués à considérer les Moros comme des ennemis, ils sont pour les soldats américains des auxiliaires indispensables. L'un de ces chiens, Leon (« lion »), qui a déjà pris part à maints combats au temps de l'occupation espagnole, est réputé pour sa valeur. Il est le meilleur des soixante chiens éclaireurs du régiment et reçoit une solde de dix sous par jour. Il a été plusieurs fois décoré, en récompense de ses services. Ces chiens de guerre, souvent décrits comme des monstres, tueurs d'indiens et d'esclaves, n'étaient que des chiens. Les monstres de l'histoire sont les hommes qui les dressaient et les utilisaient.


   Je reprends la parole pour apporter une nuance à ce texte. Si la BDG avait été un chien (ou autre animal exotique) et ne soit pas un hybride avec demi-sang de loup, elle aurait eu de grands problèmes avec les loups du Gévaudan et d'ailleurs. La bête était bien un hybride chienne-loup, l'inverse est impossible pour le dressage. Une louve ne se dresse pas à attaquer l'homme.

   Les Chastel. La bête ne divague plus en 1765, elle est maintenant bien fixée dans le périmètre des trois monts, Mouchet, Mézenc, Mont Grand. Dont le centre est La Besseyre Saint Mary, village des Chastel. Quel a été le rôle du fils Jean-Antoine qui vivait d'après la tradition au sommet du mont Mouchet en compagnie de chiens à demi-sauvages ? Vraisemblable, mais attention, ce Jean-Antoine Chastel avait un cousin homonyme, Jean-Antoine ! Encore une fois, aux généalogiste de trouver lequel est le bon.

Histoire Néron

Néron le César maltraité par l'histoire

Lucius Domitius Ahénobarbus, dit Néron 15-12-37 ap.JC - 9- O6-68 ap.JC. Monte sur le trône le 6-10 -54, après la mort de l'Empereur Claude, son père adoptif (assassiné). Parents : Gnaeus Domitius Ahenobarbus 17av.JC - 4Oap.JC, Consul x Agrippine la jeune 15ap.JC - 59ap.JC.

Enfance et début de règne.

Avant d'aborder le personnage complexe qu'était Néron, il faut bien se représenter la violence épouvantable qui régnait en ce temps-là dans l'antiquité romaine. Les complots, trahisons, meurtres qui accompagnaient le dangereux rôle des Césars qui se sont succédé.

Tacite est le premier à nous renseigner sur la vie de Néron. A noter que cet historien n'était pas né à la mort de Britannicus et n'avait que 9 ans au cours de l'incendie de Rome. Pour Tacite, le moindre geste de ce César ne peut être que sacrilège, malfaisant, criminel et le moindre mort dans l'Empire ne peut être attribué qu'à Néron. Malheureusement, aucun écrit le concernant, de Pline l'ancien qui était de son époque n'a survécu au temps. Les historiens postérieurs (sauf rares exceptions), Suétone et Dion Cassius viendront encore noircir le tableau de Tacite en attribuant à cet Empereur tous les vices, sans en apporter les preuves.

L'enfance de Néron n'eut rien de très heureuse, c'était un garçon timide, émotif, réservé qui intériorisait et avait du mal à prendre la parole. Sa mère, Agrippine se trouvait en disgrâce, exilée et spoliée de sa fortune. Mais, sans tapage, dans l'ombre, Agrippine échafaudait les plans et les manigances de ses futurs crimes. Il en résulta que Néron, fut confié à sa tante Domitia Lepida. Même le plus indulgent des historiens ne peut voir Agrippine, sœur de Caligula, que comme un monstre, par ses penchants pour le crime et l'intrigue.
A noter que Caligula, frère d'Agrippine et suivi par Tibère, auraient détenu la palme de la férocité, de la cruauté et du vice. A prendre avec précautions, c'est les écrits de Suétone (nettement postérieur), connu pour sa tendance à l'exagération. Quoi qu'il en soit, il reste palpable qu'une tare a touché plusieurs individus de cette lignée impériale.

Pourtant, par la suite, Néron deviendra, pour le peuple, pas pour la haute société, le plus populaire des Empereurs romains. Il n'avait aucun attrait pour la guerre, n'a jamais mis les pieds sur un champ de bataille, et ne voulait pas agrandir l'Empire, ce que l'aristocratie de la vieille école ne lui pardonnait pas. Par contre, de Rome, en général, il a su prendre les disposition voulues. En période de conflits, il a réussi à mobiliser des généraux valables (surtout Corbulon) et dans les grandes lignes, bien positionner ses légions. En revanche, Néron était un habile conducteur de char et cet exercice restait très dangereux. Il préférait la scène et les arts aux champs de bataille et rester l'ami du peuple. Il montrait beaucoup d'attraits pour l'occultisme. Il semblait se désintéresser complètement du panthéon des dieux. Peut-être était-il agnostique. Il restait assez indifférent aux honneurs, sauf quand le public reconnaissait ses talents d'artiste.

Sa mère, Agrippine, de retour, va s'employer à séduire l'Empereur Claude, ensuite, la femme de Claude, Messaline, va devenir son ennemie jurée. Messaline, sa rivale, semblait sortir du même moule qu'elle avec la passion du crime et de l'embrouille, mais en moins intelligente. Après avoir réussi à faire assassiner Messaline, il ne reste plus qu'à Agrippine à s'installer avec l'Empereur Claude, le récent veuf, qui n'est autre que son oncle... Elle réfléchit, il est encore trop tôt pour faire disparaitre Claude, ce vieux sénile, ce personnage sans malice, ni intelligence, ce goinfre... Il faut attendre, son fils Néron est encore trop jeune pour accéder au trône. Pire, il faut que Claude reste en vie encore quelques années, s'il vient à mourir de suite, elle sait qu'elle est perdue, avec tous les ennemis et rivaux qui l'entourent. Il faut croiser les doigts et attendre, jusqu'à ce que Néron soit en âge de régner. Le temps passe, son fils a maintenant 17 ans, il est temps d'agir. Agrippine réussit donc à faire servir à Claude, son mari et oncle des champignons saupoudrés d'une bonne dose d'ingrédients faits pour faire trépasser. C'est le dernier festin de l'Empereur, maintenant, la voie est libre. Entre temps, Néron avait été fiancé à Octavie, à laquelle, il ne semble ne s'être jamais vraiment intéressé. Notre personnage vient d'être proclamé Empereur, voilà sa description adulte : Plutôt beau garçon, blond aux yeux bleus, de taille moyenne, trapu, intelligent, mémoire à toute épreuve, santé de fer.

Il n'est pas vraiment facile de diriger le monde à 17 ans. Heureusement, il est bien entouré avec Burrhus et Sénèque qui connaissent toutes les ficelles du pouvoir, des affaires publiques, des négociations etc. Mais déjà, la mésentente s'installait entre Agrippine et Néron. Cette dernière venait de faire supprimer deux autres personnages, Narcisse et Silanus qui auraient pu éventuellement lui nuire. Et des bruits sinistres couraient dans Rome à son sujet; l'on commençait à faire le rapprochement avec la mort suspecte de son mari, l'Empereur Claude.

Cette mère qui ne pouvait tolérer que Néron ne tienne pas compte de ses volontés et qui s'en remettait entièrement aux conseils de ses vieux protecteurs Burrhus et Sénèque. Elle qui pensait diriger le monde à travers son fils en le manipulant.

Cependant, jeune, César ne restait pas inactif et prenait de bonnes mesures. Il fit rappeler nombre de gens exilés injustement. Il tenta, sans y parvenir, d'abolir tous les impôts indirects à travers l'Empire. Il décida de réduire les gages des indicateurs, afin que ceux-ci soient moins tentés de porter des accusations fallacieuses contre des tiers, dans un but vénal. Il accorda des dons aux indigents et nécessiteux. Un personnage important avait écrit des textes calomnieux sur son compte et avait été mis en jugement par le sénat. Néron écrivit aux juges et leur recommanda l'acquittement du délinquant. Un jour, ses conseillers lui demandèrent de signer l'arrêt de mort d'un criminel, il refusa. Ensuite, forcé, il a signé en disant « Comme je voudrais ne pas savoir écrire ». Il ordonna que dans les combats de gladiateurs, le vaincu ne soit jamais mis à mort. Individu émotif et intérieur, il ne supportait pas la vue du sang et la violence gratuite. Lui, avec son naturel d'artiste, tentera d'orienter son peuple et entourage vers les gymnases et les arts pour les éloigner des abominations des jeux du cirque. Ainsi, par ces idées, il s'attira une quantité supplémentaire d'ennemis de la vieille école du sanguinaire peuple romain. Et surtout, il fit appel au meilleur maître du moment pour satisfaire ses deux grandes passions, la musique et le chant. Agrippine sidérée par cette idée tomba dans une colère noire en lui faisant des reproches ouverts. Lui, était amoureux fou du milieu artistique, sa mère en était l'ennemie jurée. Néron ne supportait pas qu'on critique la musique, il lui répondit qu'elle n'avait pas à s'infiltrer dans sa vie privée. La rupture n'est plus très loin... Par la suite, Néron renvoya Pallas, homme très riche et hautain qui ne lui apportait que du mauvais. Il se trouvait que ce Pallas était le principal allié d'Agrippine dans ses menées tortueuses et criminelles. Ce qui la rendit folle de rage. Alors, des idées de meurtre envers son fils commencèrent à s'installer dans les pensées de la régente. Elle réalisait que Néron ne serait jamais un instrument entre ses mains, comme l'avait été l'Empereur Claude. Peut être a-t-elle songé un moment à lui substituer Britannicus son frère adoptif, plus facile à manœuvrer ? Sournoisement, elle faisait répandre dans le pays des horreurs inventées par elle sur le compte de son fils et de ses deux précepteurs, dans le but d'amener un soulèvement. Néron apprit par ses enquêteurs que sa mère se mobilisait pour l'éliminer, maintenant qu'elle savait qu'il n'entrerait jamais dans ses vues.

Mort de Britannicus.

Au cours d'un banquet, Britannicus, 14 ans, épileptique et maladif, le frère adoptif de Néron, immédiatement après avoir bu une coupe d'un breuvage quelconque s'était effondré net. Bien entendu, trente ans plus tard, Tacite, qui n'était pas encore né, à ce moment, conclut à un empoisonnement provoqué par Néron. Ce qui est plus qu'improbable, ce garçon de 14 ans en mauvaise santé et épileptique n'était pas un danger pour Néron, qui, à cette époque n'avait encore aucune victime à son actif. Les Romains connaissaient des poisons très violents mais, ils mettaient du temps à agir. Or, ceux qui étaient présents au banquet déclarent que Britannicus est tombé foudroyé. Alors, hémorragie méningée, violente crise d'épilepsie ou autre ?? L'avis d'un spécialiste des centres antipoison, par exemple, serait le bienvenu pour nous dire si, avant l'époque de la physique-chimie et l'acide prussique, il y a eu des cas avérés, certains, devant témoins, de personnages tués instantanément par un quelconque poison ? De plus, si Néron avait fait empoisonner Britannicus, quel intérêt aurait il eu à le faire devant des dizaines de témoins qui allaient interpréter de différentes façons ?

Cependant, la perfide Agrippine manœuvrait auprès d'Octavie, la femme de Néron pour la persuader que c'était son fils Néron, son propre mari qui avait organisé l'empoisonnement de son frère Britannicus. La combine réussit et Octavie se mit à détester son mari l'Empereur.

Mais le second plan d'Agrippine ne réussit pas et se retourna contre elle. Elle s'agitait à faire répandre que c'était son propre fils qui avait provoqué la mort du fils de Claude. Mais le peuple ne fut pas dupe, Néron était déjà si populaire, les masses l'adoraient, que c'est sur elle que retombèrent les soupçons, rapport à ses anciens crimes et perfidies. Alors, Néron voyant le danger permanent que représentait sa mère, injure suprême, l'éloigna du palais en lui disant d'aller se « reposer » dans une de ses villas du bord de mer. Les gens pensèrent que leur si populaire Empereur était en danger de mort et que c'était elle, Agrippine, la source de tous les maux.

Mort d'Agrippine.

Si bien que, dans ce climat malsain, Buhrrus, Sénèque, un autre conseiller et l'Empereur débattirent pour trouver une solution à ce fléau d'Agrippine qui continuait à comploter avec certains contre son fils pour l'éliminer. L'un d'eux suggéra que le mieux serait un décès accidentel. On inviterait la mère de Néron à une grande fête, signe de réconciliation et on irait la chercher à sa villa dans un bateau somptueux. Ce bateau trafiqué aurait une trappe ouvrable en son fond et coulerait à une bonne distance de la côte. Néron hésita, puis, tout fut entendu. Mais le dispositif ne réussit pas et Agrippine, une fois le navire coulé, grâce à un morceau de poutre, auquel elle resta accrochée, réussit à rejoindre la côte et sa villa.

Après cet échec et après délibération des mêmes, on se trouvait au bord du gouffre. Agrippine allait ameuter tout le pays en déclarant que son fils, Empereur et assassin avait cherché à noyer sa mère. Il ne restait plus qu'une solution, le poignard. C'est Anicetus qui s'en chargea. Après une nuit de désespoir, au lever du jour, Néron se remit un peu, en entendant de partout, dans les temples, sur les places, le peuple remerciait les dieux d'avoir sauvé leur Empereur des mains meurtrières d'Agrippine.

Libéré de l'emprise de sa mère, il allait maintenant se livrer corps et âme à son tempérament d'artiste, à ses grandes passions, la musique, le théâtre, la littérature et la sculpture. Avide de connaissances, il voulait faire de Rome la capitale mondiale du savoir, une autre Athènes. Egalement, participer aux courses de chars, où il se montrait brillant.
Mais, du mauvais s'annonçait sous d'autres cieux. La Grande Bretagne avait été annexée en 43 av. JC. par l'Empereur Claude et plusieurs rois indigènes s'étaient révoltés. Avant que cette révolte ne soit écrasée, ce désastre avait provoqué la perte d'environ 7O OOO Romains ou sujets de Rome. Il se trouvait que Sénèque était plus ou moins à l'origine de ce carnage, par ses pratiques d'usurier. Ce dernier avait accordé des sommes énormes à des taux d'intérêts excessifs à des roitelets britanniques. Néron commençait à comprendre que son vieil ami Sénèque ne s'intéressait pas qu'à la philosophie...

Trois ans plus tard, il perdit son meilleur ami et conseiller, son vieux précepteur Burrhus, un des rares de l'époque, coutumière du meurtre à terminer sa vie de mort naturelle. Une perte considérable, pour lui, César, l'avenir allait s'assombrir. Burrhus fut remplacé par Tigellin, homme habile et sans scrupules qui virait facilement de bord. Pas vraiment la meilleure acquisition, tout au moins sur la fin. D'autant plus que dans la foulée, coup terrible, le vieux philosophe Sénèque lui annonçait que pour diverses raisons, lui aussi, souhaitait se retirer en partie de son rôle de conseiller et de guide. Désormais, depuis ce jour, un autre Néron va se manifester, le temps du pardon et de la mansuétude est terminé. Il va commencer à frapper, de-ci, de-là dans la meute d'intrigants. De plus, Tigellin l'incitait à gouverner par la crainte et à ne plus se conformer à la méthode douce de Burrhus et de Sénèque.

A ce moment, partout couraient dans la ville des bruits d'insurrection, ce qui n'était pas infondé. Sur les conseils de Tigellin, il fit exécuter, coup sur coup, Sylla à Marseille qui tentait de soulever les troupes des Gaules et Plautus, une crapule notoire qui faisait la même manœuvre en Orient, pour crime de lèse-majesté. Entre temps, sa colère grandit encore, quand il apprit que sa femme Octavie (qu'il ignorait) le trompait avec un joueur de flûte égyptien et était enceinte. Au même moment, sa maîtresse Poppée se trouva, elle aussi enceinte. Aussitôt, Néron décida de divorcer d'Octavie et la reléguer dans une île de Campanie. Trois semaines après ce divorce, Néron se maria avec Poppée, belle fille dont il était très amoureux. La nature joyeuse et les idée de la nouvelle souveraine étaient aux antipodes du style conservateur d'Octavie. Plus tard, Poppée accoucha d'une fille qui ne vécut que quelques mois. La mort (naturelle) de cette petite Claudia Augusta enveloppa Néron d'une tristesse infinie. Pendant longtemps, il n'y eut aucune festivité au palais. Puis, comme il le faisait toujours après les coups durs, pour se remettre, l'Empereur se replongea dans la musique et les arts.

Mort d'Octavie.

De retour de cette île, l'Amiral Anicetus, (celui qui avait supprimé Agrippine) qui avait accompagné Octavie dans son exil révéla à Néron l'impensable : Pendant la traversée, Octavie, lui avait fait des avances, à lui, l'Amiral grisonnant, l'avait poussé à boire... Dans le but d'entraîner la flotte dans un complot destiné à le renverser, lui César. Effondré, il vit arriver, réunis, le déshonneur, l'adultère et le complot. Immédiatement, il envoya des messagers à Octavie, porteurs de l'ordre qu'elle avait de s'ouvrir les veines. Ce qui fut fait. On s'aperçoit que l'époque de l'indulgence de Néron est belle et bien terminée !

Maintenant, le temps est venu pour le maître du monde d'exercer pleinement ses talents d'artiste, avec sa formidable voix de chanteur, son don de musicien, son registre énorme de textes et de poèmes écrits par lui-même. Son palais devient le temple de l'art et de la connaissance et de la science intellectuelle de l'Empire. A ce temps, il envisagea même abdiquer, pour se retirer dans une ville grecque où l'on serait plus à même de reconnaitre sa valeur d'artiste qu'en Italie. Mais, une autre catastrophe, de taille, l'attendait.

L'incendie de Rome.

Ce gigantesque incendie va, injustement, salir et massacrer l'image de Néron pendant des siècles, à partir des historiens ultérieurs qui mettront un point d'honneur à lui attribuer toutes les calamités. Cette légende serait partie d'une rumeur disant que Néron était en train de jouer de la lyre et de déclamer des vers devant l'océan de flammes. Donc, que c'était lui qui avait allumé le brasier.

Aucun historien moderne ne le considère responsable de ce crime. Le feu a dû prendre naturellement. D'ailleurs, Rome brûlait à peu près tous les trente ans. Lui imputer ce sinistre est absolument absurde, il voyait partir en fumée une bonne partie de ses œuvres, édifices, livres, documents, œuvres d'art, sculptures... Lui qui ne vivait que pour l'art. De plus, il s'est démené comme un diable, jour et nuit, prenant des risques énormes, sans escorte et sans gardes pour stopper la catastrophe. L'Empereur se démenait avec une énergie incroyable, il était partout avec le risque permanent d'être assassiné. Il calmait le peuple terrorisé. Il s'activait à reloger les sinistrés à ses propres frais dans ses jardins privés et édifices, ordonnait de construire des asiles provisoires, faisait acheminer des provisions de l'extérieur... Il organisait les secours, infatigable et désespéré de voir partir en fumée les merveilles de Rome.

La persécution des chrétiens. La reconstruction.

Le sinistre enfin maîtrisé, Néron, excédé d'entendre qu'on racontait cette histoire insensée, disant qu'il avait de sa propre volonté incendié la ville, pour se réjouir du spectacle, tout en jouant de la lyre sur son balcon, admiratif des flammes, voulut savoir qui était à l'origine de cette rumeur et fit ouvrir une enquête. Les agents de l'Empereur savaient peu de choses sur cette secte nouvelle des chrétiens qui étaient, semble-t-il peu nombreux dans la capitale. Selon eux, cette secte n'apportait que des troubles dans l'Empire. Pourtant, ils pensaient avoir découvert que des groupes de ces chrétiens avaient été vus en extase et ravis devant les flammes qui dévoraient Rome. Il est probable que Tigellin, son premier agent et dont la propriété avait brûlé, lui ait suggéré que les chrétiens étaient bien les responsables. Comme toujours, Tacite n'y va pas de main morte en disant que Néron les a fait périr dans des atrocités sans noms, qu'il aurait allumé des milliers de torches vivantes... Alors que dans le texte de l'Apocalypse, conçu 4 ans plus tard, il est signalé que les (coupables ?) victimes, auraient été décapités. Bizarre ? Les historiens modernes estiment que cette persécution n'aurait pas fait plus de 3OO victimes, on est loin des chiffres avancés par Tacite. A la décharge de Tacite, il est plus que probable que les copistes des siècles suivants, chrétiens, ont trafiqué, surchargé, ajouté à ses textes pour montrer Néron comme le monstre sans égal, l'Antéchrist, la bête de l'Apocalypse, le personnage du chiffre 666 et autres absurdités... qu'ils voulaient en faire.

Bien sûr, il est arrivé à Néron d'envoyer des coupables à la mort (tout en se remettant à l'esprit la férocité de l'époque), mais il ne faut pas oublier qu'il avait une horreur absolue des actes de sadisme, de cruauté, torture, barbarie etc. Donc, je le vois mal, du jour au lendemain, changer d'attitude et aller se repaître, en public du spectacle des chrétiens mis en pièces...

Il y a une autre hypothèse qui est loin d'être invraisemblable, la voilà : Il y avait dans Rome un agitateur et révolutionnaire juif nommé Chrestos. Or, Chrestos est proche de Christus (Jésus Christ), est-ce que la police de Néron aurait fait une confusion entre Juifs et Chrétiens ? Voire une amalgame des deux ??

Il est bien connu que Néron n'avait aucun intérêt pour les dieux romains. Par contre, il était passionné d'occultisme et analysait toutes les idées nouvelles, il est plus que possible qu'il ait rencontré Paul, l'apôtre, ou tout au moins, ait été au courant de son principe de dieu unique. Toujours est-il que Paul est resté en vie, pendant et après la persécution, il serait mort 3 ou 4 ans plus tard. Donc...

Il ne faut pas oublier que par la suite, au moyen-âge, au sens large, très, très large, dans la notion de temps, les chrétiens pratiquaient de même, voire pire, envers ceux qui prétendaient qu'il existait un autre dieu, une autre religion. Pour preuve, l'hérésie, le bûcher pour les sorcières et d'autres non conformes et les abominations de l'inquisition.

Ensuite, le tempérament d'artiste de Néron trouva lieu à s'exprimer dans la reconstruction de la ville. Il dépensera des fortunes pour remanier Rome, la mettre à l'abri des incendies par des habitations différentes, élargir les voies pour laisser passer la lumière et l'air et embellir la cité de parcs et de jardins autour d'édifices fastueux; pour en faire une sorte de merveille. Mais, ajoutés à ces dépenses, ses dons aux différents sinistrés avaient pratiquement vidé ses coffres, ce qui le fit détester encore davantage par l'aristocratie romaine, par rapport à ce « gaspillage ». Alors, à ce moment, ils décidèrent d'agir.

Un peu plus tard, il réussit son coup de maître, diplomatique, en sauvant des dizaines de milliers de vies pour les années à venir. Les Parthes et Arméniens étaient les ennemis les plus à craindre des Romains. Habile négociateur, il s'y prit de la façon suivante. En invitant le roi Tiridate à Rome en le couvrant de présents, d'honneurs, de fastes et de spectacles, engloutissant des sommes folles. Ensuite, Tiridate deviendra un admirateur de Néron pour son talent d'artiste et le luxe qu'il était capable de déployer.

La grande conspiration de Pison. Mort de Poppée.

Pison, un sénateur riche et influent se prit lui aussi à vouloir devenir Empereur, mais pour cela, il fallait faire disparaitre celui en place... In extremis, un homme de l'entourage de ce Pison réussit à se faire introduire auprès de Néron pour lui dire qu'il était en danger de mort immédiate; son assassinat était prévu le matin même. Ce qui n'était que trop vrai. Plus tard, Tigellin et sa police découvriront le chiffre ahurissant de 41 conspirateurs, tous proches et amis, comblés par lui, César. Néron en resta anéanti, dévasté, par tant de haines, de trahisons envers sa personne, parce qu'au fond, la bonne société (entre guillemets) lui reprochait avant tout de vouloir être un artiste et de ne pas se conformer à la vieille école traditionnelle. Tacite, toujours lui, considérait que le fait que Néron se produisait sur scène comme une ignominie. Déjà dans le passé, il avait souhaité abdiquer et partir chez les Grecs, raffinés et amoureux des arts, pour s'éloigner de cette société romaine ultra-violente qui ne le comprenait pas dans son tempérament d'artiste et ne vivait que pour la débauche, le crime, l'ambition et la possession. Cette idée le poursuivait.

Sur 41 conjurés découverts, il ne prononça que 18 condamnations à mort, pour les autres, exil ou bénéfice du doute. Magnanime, quand même, en ces temps de violence, au-delà de l'imaginable...

Mais le pire, l'impensable, était que dans cette liste, y figurait le nom de Sénèque, le vieux précepteur et ami qui avait encore des ambitions insoupçonnées. Néron, abasourdi par tant d'horreur se résigna à lui envoyer un écrit qui lui disait de s'ouvrir les veines, que c'était la meilleure solution. Ce que le vieux penseur fit dans les meilleurs délais.

Puis, dans cette spirale de mauvais, peu après, sa maîtresse Poppée, à laquelle il tenait et qui attendait un enfant, dut se faire avorter et n'y survécut pas. Certains ont dit que Néron aurait été à l'origine de cette mort, ce qui est très improbable, attaché comme il l'était à Poppée.
Dans le même temps, une épidémie de peste, de faible intensité, d'après les commentaires de l'époque, vint à se déclarer. Diverses factions, bien entendu, ne manquèrent pas de l'attribuer à Néron. Disant qu'elle serait prolongée par d'autres fléaux, toujours provoqués par lui. Le tout suivi de menaces ouvertes. Ces radotages finirent de l'exaspérer.

Mort de Pétrone.

Un beau jour, Tigellin, très satisfait, vint apporter du nouveau à l'Empereur au sujet de Pétrone, le penseur, l'écrivain. Tigellin, de basse extraction; se trouvait jaloux du succès, auprès de Néron, par rapport à lui de cet homme et son raffinement, son côté artiste, son humour, son cynisme. Dixit Pétrone : « Personne ne croit au ciel et aux enfers, de nos jours...les dieux sont vieux et goutteux... »
Il lui annonça que Pétrone, lui aussi faisait partie de la grande conspiration. Même Pétrone, le fameux penseur, se dit Néron, anéanti par cette énième fourberie d'un familier. Il constatait qu'il n'était entouré que d'une meute de traîtres et de flatteurs. Il ne prit aucune mesure contre l'écrivain, il se contenta de lui faire savoir par lettre qu'il n'était plus utile, maintenant, qu'ils soient en présence l'un de l'autre.
Pétrone savait que Néron savait. Il décida de s'ouvrir les veines sur le champ, tout en écrivant un ultime méchant texte au monarque en lui déclarant son mépris.
Autre version, pour moi, peu probable. Tigellin aurait, toujours du fait de sa jalousie envers l'écrivain amené de faux témoins pour l'impliquer dans la conspiration de Pison.
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La tournée en Grèce.

Puis, toujours poussé par ses grandes passions, la musique, le chant, le théâtre, il se décida à faire la tournée du pays des Grecs, pout y participer à leurs jeux. Ces Grecs qui étaient ses admirateurs, qui appréciaient ses dons d'artiste, contrairement aux Romains. Le voyage devait le tenir éloigné de son trône près d'un an et demi. Cette grande absence sera certainement sa plus grande erreur. Errare humanum est ! Par la suite, le proverbe « Les absents ont toujours tort. » prendra toute sa valeur. Sa tournée de musicien, comédien, chanteur fut un triomphe, il remporta quantité de prix.

Mais un beau jour, un homme vint l'avertir qu'il était en grand danger, qu'il lui fallait rentrer au plus vite à Rome, pour y remettre de l'ordre. La masse du peuple se trouva très heureuse de retrouver son César, car son remplaçant, Hélias, suivi par le Sénat avait été brutal et impopulaire. Mais l'aristocratie, elle l'était moins...

Le vent tourne.

Deux mois plus tard, arrivèrent presque simultanément des nouvelles désastreuses. Le soulèvement de la Gaule par Vindex et celui des provinces espagnoles par Galba. Ses ennemis de la haute société s'employaient à inventer des rumeurs insensées au sujet des futurs meurtres à venir de Néron dans ces provinces, afin de monter le peuple contre lui.
Quelques jours plus tard, arriva la nouvelle que Galba avait été proclamé Empereur par les provinces occidentales. Déjà, il hésitait entre le poison et le départ en bateau pour l'Orient. Mais, sachant que sa tête allait être mise à prix, il renonça au second projet. C'est alors qu'il comprit qu'il était perdu, Tigellin avait disparu et toutes les portes de ses amis restaient fermées. Il ne lui restait que trois ou quatre affranchis qui lui étaient restés fidèles. Il prit la fuite à cheval avec eux et se retira dans la maison de l'un de ces tous derniers fidèles. Il apprit que le Sénat l'avait déclaré ennemi public dans la nuit et au lever du jour, il entendit un bruit de galop de chevaux. Sa retraite avait été découverte. Alors, il prit sa décision et prononça ses dernières paroles « - Ah, quel artiste, quel artiste perdu pour le monde. » alors, il se jeta sur un poignard et avec l'aide de son scribe, resté le dernier auprès de lui, se l'enfonça dans la gorge.
Effectivement, la musique et le chant l'avaient perdu en n'agissant pas immédiatement contre Galba !
Mais, vite, Galba devint un tyran très impopulaire, par d'effroyables massacres et son avarice. Si bien, qu'après seulement six mois de règne, il sera, lui aussi assassiné. Déjà, à Rome et dans les provinces, la légende de Néron avait pris forme, les citoyens le regrettaient. L'Empereur suivant, Othon, après la mort de Galba, tiendra le pouvoir trois mois. Il sera forcé de se suicider, après une défaite militaire près de Vérone. Son successeur, Vitellius avait bien compris qu'il lui fallait calquer son comportement sur celui de Néron pour s'attirer le soutien du peuple. Mais, lui, n'y parviendra pas. Vitellius règnera d'avril à décembre 69. Il finira lapidé par la foule. C'est pourquoi la période entre 68 et 69 ap. JC est appelée l'année des quatre Empereurs.
La popularité de feu Néron en devint encore plus grande dans le peuple. S'il avait été un monstre, comme beaucoup ont voulu le présenter, comment expliquer qu'il fut le plus populaire des Césars romains ? Encore 2O ans après sa mort, le peuple en avait fait une sorte de dieu et certains disaient qu'il était en Orient et allait revenir à Rome pour les sauver.
Là, se termine l'histoire de cet homme destiné à devenir artiste et musicien et forcé à être Empereur. En conclusion, sans vouloir faire d'effets de manche, je pense que la personnalité du personnage se retrouve dans une citation de Cioran « La timidité, source inépuisable de malheurs dans la vie pratique, est la cause directe, voire unique de toute richesse intérieure ».
Pour la petite histoire, l'auteur de ces lignes est né le même jour et le même mois que Lucius Domitius Ahenobarbus, dit Néron !FREDERIC II DE PRUSSE ET VOLTAIRE


Portrait du parfait surdoué
Frédéric II De Prusse Berlin 24 01 1712 - Postdam 17 08 1786. Parents : Frédéric-Guillaume Premier De Prusse + Sophie De Hanovre.
Son père et sa mère sont de caractère diamétralement opposé. La reine est agréable et fait preuve de beaucoup d'éducation. Quat à Frédéric-Guillaume, ce père détesté se conduit en brute aboutie et maltraite dès l'enfance le futur monarque Frédéric. Au point que ce dernier, adolescent, se prépare à fuir en Angleterre avec son ami Hans Von Katte. Mais, leur tentative de fuite est déjouée et tous deux se voient jetés en prison. Après le jugement et le verdict, Frédéric-Guillaume "le roi sergent" forcera son fils à assister à la décapitation par l'épée de son "fiancé" ou "protégé". Ce qui marquera le prince pour toujours. Par la suite, Frédéric se voit marié, en 1733 à Sophie De Hanovre, dont il ne fera jamais grand cas et semblera presque l'ignorer. Les femmes ne seront jamais sa grande préoccupation... Au fil des années, une amélioration relative s'installe entre le roi sergent et son fils (qu'il qualifie d'efféminé) lorsque le père s'aperçoit que le jeune Frédéric a des dispositions pour la chose militaire. A la mort de Frédéric-Guillaume, en 1740, voilà notre étrange touche à tout musique, poésie, littérature, art... proclamé roi de Prusse. Le contact avec Voltaire est encore loin.
Maintenant, le temps est venu pour lui de faire ses démonstrations guerrières qui vont le mettre à l'épreuve pendant une longue période. La Prusse est un petit royaume et possède une armée peu nombreuse, mais bien équipée, rapide, efficace et disciplinée. Frédéric se trouve engagé dans la guerre de succession d'Autriche, après son coup de main sur la Silésie. Puis, viendra la guerre de sept ans, contre deux ennemis de taille, la France et l'Autriche. Pendant ce conflit, il signera sa principale victoire (parmi d'autres) à Rossbach, le cinq Novembre 1757, grâce à sa roublardise, son art de la dissimulation et sa pensée supérieure, avec seulement 22000 hommes de troupe, contre 50000 coalisés. Les années de conflit se poursuivent, Frédéric est souvent réduit à la défensive, par le manque de personnel. Pourtant, l'édifice tient encore... Plus pour longtemps devant tant d'ennemis, aux Français et Autrichiens se sont joints Russes et Suédois. La Prusse est épuisée par ces années de combats et de dévastations. L'armée prussienne échappe de peu au désastre et Frédéric frôle plusieurs fois la mort sur le terrain. Des idées de suicide viennent au jeune monarque isolé. Le hasard, comme souvent, viendra jouer sa partition et sauver une situation quasi désespérée. L'Impératrice de Russie vient de mourir; lui succède Pierre III, qui lui est favorable à Frédéric De Prusse. Il était temps ! L'épisode guerrier est terminé.Pour l'anecdote, Frédéric II De Prusse, par son génie et sa clairvoyance, était la grande référence de Napoléon. L'empereur déclarera, après une campagne victorieuse en Prusse, de devant son portrait "Messieurs, voyez, si lui était encore là, nous ne serions pas présents".
Le personnage peut alors exercer ses nombreux talents dans d'autres domaines. On l'appelle "le roi philosophe", amoureux de la culture, de la langue française, il aime s'entourer de gens de lettres, de penseurs, de musiciens... Tout en restant au service de son état, il se montre diplomate efficace; le "despote éclairé" améliore commerce, transport et facilite l'accès à l'école. Il a le sens du détail et veille à tout. Par despote éclairé, il faut entendre, non pas tyran, mais celui qui est le seul, après concertations à prendre la décision finale pour le service de l'état. Si Frédéric y parvient à merveille, ça ne sera pas le cas de ses successeurs qui n'avaient pas son envergure. Par exemple, à travers ces siècles de grande violence, l'abominable question, pour obtenir des aveux; il sera quand même le premier souverain en Europe à faire abolir la torture. Il n'a pas d'attrait pour la religion (il était peut-être agnostique), en revanche, il témoigne de la tolérance envers les différentes tendances; certainement pour ne pas se créer des conflits inutiles. De même, le faste, les honneurs, la vie de Cour et le protocole n'ont pas d'intérêt pour ce génial original et penseur. Quand à sa vie privée, Frédéric est toujours entouré de ses pages et ses lieutenants, tout semble démontrer une évidente homosexualité et une possible impuissance. Il n'aura donc pas de descendance. Par la suite, ses successeurs n'ayant pas ses capacités joueront bien mal leurs rôles de despotes éclairés.
Venons en maintenant, en plein siècle des lumières, à l'idylle réciproque entre le roi de Prusse et Arouet (Voltaire), comme en témoigne leur correspondance fleuve (des centaines de lettres) qui aborde nombre de domaines. Voltaire, un peu à la baisse à Paris, accepte finalement de se rendre à Berlin, au service du prestigieux roi de Prusse. Les deux types les plus intelligents de la terre vont enfin se rencontrer ! Si, dans leurs échanges épistolaires, tout se passait pour le mieux dans le meilleur des mondes entre les deux philosophes, il n'en sera pas de même de visu, en direct, à l'arrivée de Voltaire à Berlin. Dans cette relation ambigüe, vite, des différends s'installent. Le mauvais côté de Voltaire vient de ressortir La possession et l'accaparation. Arouet estime que son protecteur le maintient dans un rôle secondaire d'homme chargé des divertissements, et non dans celui de conseiller personnel qu'il attendait. Frédéric s'aperçoit que son alter ego, qui possède une fortune considérable s'est fait grassement payer son déplacement à Berlin et autres manœuvres mercantiles. Il le voit venir uniquement pour remplir ses poches déjà bien garnies. C'est fait, la brouille est consommée entre les deux penseurs. Voltaire quitte la Prusse pour retourner à Paris. Après cette algarade, malgré tout, la correspondance reprendra (annonçant une ébauche de réconciliation) entre ces deux hommes singuliers, attirés l'un par l'autre comme par des aimants. Pour la petite histoire, Voltaire était censé avoir des faiblesses pour sa nièce, avec laquelle il vivait...
Les années s'écoulent, Frédéric mène une vie austère, mais perfectionne sa connaissance de l'art, sa passion la musique de la culture et les découvertes de la modernité; il reste écrivain assidu. Par contre, le choc de l'enfance ne le quittera jamais, traumatisé qu'il a été par le comportement violent et brutal de son père. Une phrase célèbre de lui montre son mépris du faste et des honneurs, en parlant de sa couronne de monarque : C'est un chapeau bien encombrant qui ne protège même pas de la pluie.Pendant son règne considérable de 46 années, il fait preuve de tolérance et, entre autres, abolit la censure de la presse. Ce réformateur des idées du siècle des lumières se voit seulement comme un serviteur de l'état, tout à l'opposé des rois au-delà de ses frontières, eux, monarques de droit divin. Frédéric est un ami des animaux, ce qui est fréquent chez les grands penseurs. Il meurt à sa table de travail, âgé de 74 ans. Il avait donné la consigne de se faire enterrer de nuit, sans cortège, tout près de sa demeure, aux côtés de ses lévriers.
Ma conclusion sera: Notre personnage est bien aux antipodes de la mégalomanie.
A bientôt, entre deux coupures de téléphone; petrelmarcel@hotmail.fr


FREDERIC II DE PRUSSE ET VOLTAIRE


Portrait du parfait surdoué
Frédéric II De Prusse Berlin 24 01 1712 - Postdam 17 08 1786. Parents : Frédéric-Guillaume Premier De Prusse + Sophie De Hanovre.
Son père et sa mère sont de caractère diamétralement opposé. La reine est agréable et fait preuve de beaucoup d'éducation. Quat à Frédéric-Guillaume, ce père détesté se conduit en brute aboutie et maltraite dès l'enfance le futur monarque Frédéric. Au point que ce dernier, adolescent, se prépare à fuir en Angleterre avec son ami Hans Von Katte. Mais, leur tentative de fuite est déjouée et tous deux se voient jetés en prison. Après le jugement et le verdict, Frédéric-Guillaume "le roi sergent" forcera son fils à assister à la décapitation par l'épée de son "fiancé" ou "protégé". Ce qui marquera le prince pour toujours. Par la suite, Frédéric se voit marié, en 1733 à Sophie De Hanovre, dont il ne fera jamais grand cas et semblera presque l'ignorer. Les femmes ne seront jamais sa grande préoccupation... Au fil des années, une amélioration relative s'installe entre le roi sergent et son fils (qu'il qualifie d'efféminé) lorsque le père s'aperçoit que le jeune Frédéric a des dispositions pour la chose militaire. A la mort de Frédéric-Guillaume, en 1740, voilà notre étrange touche à tout musique, poésie, littérature, art... proclamé roi de Prusse. Le contact avec Voltaire est encore loin.
Maintenant, le temps est venu pour lui de faire ses démonstrations guerrières qui vont le mettre à l'épreuve pendant une longue période. La Prusse est un petit royaume et possède une armée peu nombreuse, mais bien équipée, rapide, efficace et disciplinée. Frédéric se trouve engagé dans la guerre de succession d'Autriche, après son coup de main sur la Silésie. Puis, viendra la guerre de sept ans, contre deux ennemis de taille, la France et l'Autriche. Pendant ce conflit, il signera sa principale victoire (parmi d'autres) à Rossbach, le cinq Novembre 1757, grâce à sa roublardise, son art de la dissimulation et sa pensée supérieure, avec seulement 22000 hommes de troupe, contre 50000 coalisés. Les années de conflit se poursuivent, Frédéric est souvent réduit à la défensive, par le manque de personnel. Pourtant, l'édifice tient encore... Plus pour longtemps devant tant d'ennemis, aux Français et Autrichiens se sont joints Russes et Suédois. La Prusse est épuisée par ces années de combats et de dévastations. L'armée prussienne échappe de peu au désastre et Frédéric frôle plusieurs fois la mort sur le terrain. Des idées de suicide viennent au jeune monarque isolé. Le hasard, comme souvent, viendra jouer sa partition et sauver une situation quasi désespérée. L'Impératrice de Russie vient de mourir; lui succède Pierre III, qui lui est favorable à Frédéric De Prusse. Il était temps ! L'épisode guerrier est terminé.Pour l'anecdote, Frédéric II De Prusse, par son génie et sa clairvoyance, était la grande référence de Napoléon. L'empereur déclarera, après une campagne victorieuse en Prusse, de devant son portrait "Messieurs, voyez, si lui était encore là, nous ne serions pas présents".
Le personnage peut alors exercer ses nombreux talents dans d'autres domaines. On l'appelle "le roi philosophe", amoureux de la culture, de la langue française, il aime s'entourer de gens de lettres, de penseurs, de musiciens... Tout en restant au service de son état, il se montre diplomate efficace; le "despote éclairé" améliore commerce, transport et facilite l'accès à l'école. Il a le sens du détail et veille à tout. Par despote éclairé, il faut entendre, non pas tyran, mais celui qui est le seul, après concertations à prendre la décision finale pour le service de l'état. Si Frédéric y parvient à merveille, ça ne sera pas le cas de ses successeurs qui n'avaient pas son envergure. Par exemple, à travers ces siècles de grande violence, l'abominable question, pour obtenir des aveux; il sera quand même le premier souverain en Europe à faire abolir la torture. Il n'a pas d'attrait pour la religion (il était peut-être agnostique), en revanche, il témoigne de la tolérance envers les différentes tendances; certainement pour ne pas se créer des conflits inutiles. De même, le faste, les honneurs, la vie de Cour et le protocole n'ont pas d'intérêt pour ce génial original et penseur. Quand à sa vie privée, Frédéric est toujours entouré de ses pages et ses lieutenants, tout semble démontrer une évidente homosexualité et une possible impuissance. Il n'aura donc pas de descendance. Par la suite, ses successeurs n'ayant pas ses capacités joueront bien mal leurs rôles de despotes éclairés.
Venons en maintenant, en plein siècle des lumières, à l'idylle réciproque entre le roi de Prusse et Arouet (Voltaire), comme en témoigne leur correspondance fleuve (des centaines de lettres) qui aborde nombre de domaines. Voltaire, un peu à la baisse à Paris, accepte finalement de se rendre à Berlin, au service du prestigieux roi de Prusse. Les deux types les plus intelligents de la terre vont enfin se rencontrer ! Si, dans leurs échanges épistolaires, tout se passait pour le mieux dans le meilleur des mondes entre les deux philosophes, il n'en sera pas de même de visu, en direct, à l'arrivée de Voltaire à Berlin. Dans cette relation ambigüe, vite, des différends s'installent. Le mauvais côté de Voltaire vient de ressortir La possession et l'accaparation. Arouet estime que son protecteur le maintient dans un rôle secondaire d'homme chargé des divertissements, et non dans celui de conseiller personnel qu'il attendait. Frédéric s'aperçoit que son alter ego, qui possède une fortune considérable s'est fait grassement payer son déplacement à Berlin et autres manœuvres mercantiles. Il le voit venir uniquement pour remplir ses poches déjà bien garnies. C'est fait, la brouille est consommée entre les deux penseurs. Voltaire quitte la Prusse pour retourner à Paris. Après cette algarade, malgré tout, la correspondance reprendra (annonçant une ébauche de réconciliation) entre ces deux hommes singuliers, attirés l'un par l'autre comme par des aimants. Pour la petite histoire, Voltaire était censé avoir des faiblesses pour sa nièce, avec laquelle il vivait...
Les années s'écoulent, Frédéric mène une vie austère, mais perfectionne sa connaissance de l'art, sa passion la musique de la culture et les découvertes de la modernité; il reste écrivain assidu. Par contre, le choc de l'enfance ne le quittera jamais, traumatisé qu'il a été par le comportement violent et brutal de son père. Une phrase célèbre de lui montre son mépris du faste et des honneurs, en parlant de sa couronne de monarque : C'est un chapeau bien encombrant qui ne protège même pas de la pluie.Pendant son règne considérable de 46 années, il fait preuve de tolérance et, entre autres, abolit la censure de la presse. Ce réformateur des idées du siècle des lumières se voit seulement comme un serviteur de l'état, tout à l'opposé des rois au-delà de ses frontières, eux, monarques de droit divin. Frédéric est un ami des animaux, ce qui est fréquent chez les grands penseurs. Il meurt à sa table de travail, âgé de 74 ans. Il avait donné la consigne de se faire enterrer de nuit, sans cortège, tout près de sa demeure, aux côtés de ses lévriers.
Ma conclusion sera: Notre personnage est bien aux antipodes de la mégalomanie.


Rugby.

Le texte va un peu à l'encontre de la vision des frères Jacques, dans leur bien connue chanson » C'est ça l'rugby « . Quand l'équipe de Perpignan s'en va jouer à Montauban... Mais bon, les temps ont dû changer...

Rugby. Rencontre Grenoble - Bourgoin. Score à la mi-temps : 0 - 0

A Lesdiguières, à la mi-temps. « Il faut trouver l'ouverture », lançait le deuxième ligne longiligne des brûleur de loups au demi de mêlée qui la fermait, devant le demi d'ouverture qui ne voulait pas s'en mêler. On était début Septembre, ce dernier rêvait d'ouverture de la chasse. Le numéro 13, qui n'était pas superstitieux, s'était mis sur son 31, avec piercings à outrance, ce qui ne lui avait pas porté chance; par la suite, il devait récolter 31 points de suture. Il s'écriait « Emmenez moi loin d'ici » a l'arrivée des brancardiers, et sous la bronca du public qui le voyait se donner en spectacle en public, alors que lui, attendait des gladiateurs talentueux. Ainsi, notre numéro 13, dans un mauvais jour, n'avait jamais trouvé sa cible. Il disait : Emmenez-moi loin d'ici, par pitié, mais pas à Voiron, pas à l'hôpital Michallon, où, il n'y a que des ... Mais la pitié, ce soir là, ne se trouvait pas sous les perches de Lesdiguières. Direction Michallon !

Côté Bourgoin, toutes les pénalités avaient été ratées. L'arrière et buteur, morose, le regard au ras de la pelouse, méditait sur le chiffre de son compte caisse d'épargne qui avoisinait le score du match de rugby en cours; il songeait à ses arriérés et à ses pénalités. De plus, il n'avait toujours pas pu marquer son premier essai de la saison, ce qui aurait transformé son moral.

A l'écart des débats, mieux vaudrait dire de la mêlée, le talonneur, impassible, fumait sa clope. A sa gauche, inerte, le pilier droit, rêvait de bistrot, il n'avait rien compris et d'ailleurs, la faim le talonnait. En retrait, le trois quart aile descendait un quart de gnôle, tout en se massant sa jambe enflée, suite à un placage sévère. Maussade, il ne se remettait pas du départ de sa femme qui l'avait plaqué. Elle s'était volatilisée, flanquée d'un plaquiste de 19 ans sans envergure et désargenté.

L'arbitre, revenant des vestiaires, n'en revenait pas de diriger un match aussi désolant. Ca lui avait coupé le sifflet. Il voulait sanctionner, mais insouciant, il avait oublié ses cartons dans ses cartons. Même en regardant ces joueurs, pour la plupart juvéniles, qu'il avait en permanence sous les yeux, il faisait grise mine. Le directeur du jeu, autrefois, avait été mineur de fond et, à l'occasion, pour se changer les idées, il traquait les mineurs de surface... Il se disait : Bah, après tout, on ne juge pas les gens sur la mine !

Le troisième ligne, béat, entrevoyait l'arrivée prochaine d'une quatrième ligne de rail de coke. Ecarlate, le numéro 12, habituellement grand séducteur et grand botteur, il chaussait du 45, n'avait pas fait de touches, ce jour- là, et se retrouvait systématiquement renvoyé dans ses 22. Mais, pas dans ceux d'Asnières. Les ailiers étaient en jambes, mais à un tel point que la peur leur donnait des ailes. Surtout le grand rouquin de l'aile gauche qui ne pensait qu'à s'enfuir de ce guêpier. Il savait que les mouches ne changeraient pas d'âne. Il souhaitait retrouver au plus vite son beau et jeune voisin qu'il avait pris sous son aile.

Donc, tous subissaient la dure loi du sport.

Le capitaine grenoblois, l'intello. du peloton, qui avait fait des études, il avait raté le certificat d'étude d'un rien, avait eu le mot de la fin : « Ite missa est. » « Emmenez-moi loin d'ici avec tout le troupeau. »

Au coup de sifflet final, bilan : 7 blessés, 5 suspendus. Score final ; 0-0

Fin et moralité : Celle-là mériterait un carton rouge !


Citations jean-françois Guillermard

- Quand il pleut des emmerdements, il faut ouvrir le parapluie de la jugeote.

- Commentaire d'un turfiste acharné à l'enterrement d'un ami. C'était pas le mauvais cheval. Il était dans la dernière ligne  droite. C'est la première fois que je le vois porter une casaque noire.

- Elles me courent sur le râble se disait le lièvre cerné par les hases. Dans ces cas, il courait comme un lapin.

- Les chiens ne font pas des chats. Normal, les chats ne mènent pas une vie de chien. Même s'ils ont neuf queues.

- Que la galerie s'amuse. Propos d'animateur. Qu'en pensent les mineurs de fond ?

- La grande médiocrité ne fait pas bon ménage avec la notion de nuance.

- Elle me disait. Ils sont tous accrochés à mes basques. Elle était de Biarritz.

- Il était peintre en bâtiment, il en faisait des vertes et des pas mures.

- Moteur à explosion. Ma femme.

- Qui peut le plus peut le moins. Devise d'électricien.

- Il était matelassier. A son retour du bistrot, sa femme lui volait dans les plumes.

- L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. Faux, pole emploi ouvre à 9 heures.

- Il était mineur de fond et, à l'occasion, il traquait les mineurs de surface.

- Casser sa pipe. Catastrophe pour un fumeur. Propos de fumiste.

- Au temps béni des colonies. Dicton. Chassez le naturel, il ne reviendra pas au galop.

- François Hollande. Il parait qu'il a existé.

- Mieux vaut courir après des chimères que faire de la chimio.

- La bible, le coran, la torah. Manuels de désespérés.

- Je suis mégalomane. Se disait un nain qui tentait en vain de s'accouder au comptoir. Il avançait dans sa névrose à pas de géant.

- La femme frigide est constamment à fouiller dans le frigidaire.

- Déception. Au dîner de cons, je n'ai pas été invité.

- Les fleurs du mal de Baudelaire. Encore un qui se jette des fleurs.

- Cet homme politique avait le bras long. En effet, il ressemblait à un singe.

- Zodiac. Poisson. Même à contre courant, serviable, n'hésite pas à vous tendre la nageoire. Date préférée le 1 avril.  Chanson. La truite de Schubert des frères Jacques. A horreur de la raie au beurre noir. Instruit, il en a dans le bocal. Prudent, ne met pas tous ses oeufs dans le même aquarium. Pêche avec le Sagittaire.

- Un fou se serait enfui de l'asile. Le directeur dément.

- Le rêve et l'ambition du cannibale. Devenir végétarien.

- Pierre qui roule n'amasse pas mousse. Ce n'est pas la catapulte qui vous contredira.

- Les grandes douleurs sont muettes. La preuve, je ne vous ai jamais parlé de moi.

- L'homosexualité ne date pas d'aujourd'hui. Voyez Astérix et Obélix.

- La guerre de 40. Si je m'en rappelle, j'avais 40 de fièvre.

- Elle me confiait qu'elle n'était pas comme les autres. En effet, elle était pire.

- L'alcool, dans sa grande dangerosité a quand même l'avantage de ne tuer que les alcooliques et de laisser vaquer les autres à d'autres issues.

- Dieu et le diable font bon ménage. Le premier prononce la sentence, le second l'exécute.

- Sous les feux de la rampe. Il a péri dans l'incendie de son escalier.

- Dimanche, à la messe, le curé compte ses brebis. Une poignée. La faute à la grippe aviaire, sans doute.

- A Soissons, " C'est la goutte qui fait déborder le vase ". S'écriait Clovis, un soir d'ébriété, avant de casser la croûte.

 - L'écrivain surchargé de travail était à la recherche d'un nègre, il lui demandait seulement de montrer patte blanche.

- La colère noire, la fièvre jaune, la coupe à blanc, on a à peu près fait le tour de l'humanité.

- L'angoisse et le sentiment d'infériorité sont les enfants, non désirés de la colère et du renoncement.   

 - Dix de perdues, aucune de retrouvée.

- Miracle à Lourdes. Le train n'avait pas de retard.

- Etre sourd comme un pot n'a jamais empêché un sourd de manquer de pot.

- Zodiac. Taureau. Magnanime, prévoyant, ne met pas la charrue avant les boeufs. A horreur de la corrida. Estime que la vie n'est qu'une boucherie. Ne prend pas sa conjointe pour une vache à lait. Quand il est trompé, ne s'attarde pas à mesurer la longueur de ses cornes. En revanche, aime l'herbe, stupéfiant. Ne supporte pas le sagittaire, et le fait monter sur ses grands chevaux.

- Dicton. Dans la gêne y'a pas de plaisir. Dans la génétique, il n'y a pas de plaisir à se découvrir descendant d' Attila. Le bonheur des Huns fait le malheur des autres.

- -Ne faites pas de quartier. Disait l'officier à ceux qui n'étaient pas du quartier. Quartier libre. Disait le SDF. Dans le quartier, on ne fait pas de quartier.


- Il abattait beaucoup de travail, finalement, c'est le travail qui l'a abattu. Sa femme, femme battue, et pauvre se bat pour récupérer un bas de laine. Sa maîtresse inconsolable a tout emporté.


- Aux grands mots, les grands remèdes. Vrai. Il a pris de nombreux remèdes; il est mort sans dire un mot.


- Champion. Julien Lepers. Il a le privilège de poser des tas de questions sans ménagement à des gens 10 fois plus calés que lui. Est-ce qu'il s'est posé la question ? Mouais.


- Un acteur. Même en plein hiver, il s'habille toujours léger, il prend toujours une veste.


- Chez un individu, la lenteur de l'esprit correspond souvent avec la vitesse de ses réactions. Même s'il n'est pas réactionnaire.


- Ce psychiatre renommé vit en bonne entente avec les pensionnaires de l'asile de fous de Saint-Egrève, proche de Grenoble.

- Dix heures du matin, le vent se lève. Moi aussi

- Il a totalement renoncé à l'alcool. Il boit de l'eau... de vie.

- Sadisme, domaine peu exploré, point culminant de l'ignominie du genre humain, regroupant tous les vices que l'animal n'a pas réunis.

- La foi déplace des montagnes. Ma foi ! Il ne faut pas en faire une montagne. Il suffit de tenir des propos déplacés.

- A la phrase " A bon entendeur salut " le sourd répond bonjour et l'aveugle oui je vois.

- Propos de journalistes. Un fou se serait enfui de l'asile le directeur dément.

- Propos de journalistes. Dimanche soir, un homme s'est jeté sous le train de 23 h 23. Résultat. Le train est arrivé à 23 h 25.

- Le comble du médecin qui veut trop en faire. Saigner ses patients aux quatre veines.

- Prudence est mère de sureté. J'ai un ami qui est très méfiant, il vient de perdre sa mère. D'ailleurs il travaille à la sûreté.

- La vulgarité vous classe un individu. Sacré bordel !

- Un jardinier qui coupe la pelouse est un assassin en herbe.

- L'argent n'a pas d'odeur, se disait un type enrhumé qui comptait ses deniers.

- Les habitudes, le train train, la routine. Anéantissement de la pensée d'un individu.

- Aux grands maux, les grands remèdes. Vrai. Il a pris beaucoup de remèdes, il est mort sans dire un mot.

- Handicap. Elle se destinait à une carrière dans la magistrature, mais son prénom était Clémence.

_ Il a tenu son pari. En plein Paris devenir paricide.

- Dans la gêne, y'a pas de plaisir, disait le généticien Eugène, un soupçon sans gène.

- Zodiac. Vierge. Consciencieux, mais hésitant, souvent indécis. Connait souvent le syndrome de la feuille blanche, qui reste vierge. Cherche avant tout à ne pas perdre sa virginité, mais la perd rapidement. Vierge ou pas, n'est pas toujours en odeur de sainteté.

- Comme disent les voyageurs italiens : Tous les chemins mènent au rhum.

- Vue. Lunettes. Chez Afflelou. Qui veut voyager loin ménage sa monture.

- Mieux vaut mourir sur le déclin qu'en pleine ascension, c'est moins pénible.

- La pluie du matin n'arrête pas le requin pèlerin. Comme disent, à l'océan ceux qui ont beaucoup pêché.

- Zodiac. Bélier. Généreux, ambitieux, meneur d'hommes, rassembleur, n'aime pas rentrer dans le troupeau. Craint la peste aviaire sans véritables raisons. Devise : Revenons à nos moutons. Les natifs imprévisibles le font devenir chèvre.

- Elle est devenue obèse. Elle en avait marre de se serrer la ceinture.

- Devoir de mémoire. Recopier 100 fois le mot alzheimer sans copier sur le voisin.

- Psychologues, ne jetez pas la pierre à la femme adultère. Au moins, elle a la capacité de se conduire en adulte, on s'éloigne de l'infantilisme.

- Zodiac. Lion. Bienveillant, mais autoritaire. A de l'appétit, même celui né à Belfort. Aime voyager, rêve de savane. N'admet pas que les lionnes soient vraiment des reines. Devise : La crinière ne protège pas de l'infidélité.

- Amour de son prochain. Bah ! On remettra à l'an prochain.

- Bienheureux les simples d'esprit, le royaume des vieux leur appartient. Entre autres.

- Vers l'âge de 13 ans, je voulais devenir explorateur. Et oui, mon souhait s'est réalisé, à 60 ans, j'ai pu explorer tous mes échecs.

- Ambiance, famille, Noel 25 décembre. Le sapin a pris feu. Le père Noel s'est retrouvé au père La chaise.

- La jugeote et la débrouillardise sont les enfants non désirés de contrainte et de l'autorité.

- Le ver est dans le fruit, se disait l'usufruitier véreux, tout en essuyant ses verres, vers les 10 heures du matin.

- Ni très jeune, ni doyen, le personnage avait perdu toutes ses facultés. C'était le doyen de la faculté.

- Zodiac. Capricorne. Agréable, mais changeant, parfois dépressif. Aime la montagne, mais peut parfois accoucher d'une souris, même en plaine. " Le plat pays " de Jacques Brel le met à plat. Chanson préférée : Capri c'est fini. En amour, philosophe, méfiant, ne se jette pas dans l'abime. Recherche activement la présence du Sagittaire.

- Sport, boxe. Etre payé pour prendre des coups, ça ne vaut vraiment pas le coup.

- Comme dit mon charcutier qui est poète et philosophe à ses heures C'est l'enfance de lard. La vie n'est qu'une farce.








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